dimanche 22 novembre 2009

Je

Je suis le baiser en poison
L’éraflé des conditions
La solitude des vagabonds
Les hirondelles ont signé l’horizon
Les tombes ont posé la question
Seul avec les moutons
Les abnégations ont changé de direction
Les rejets sont autant de raisons
De saluer les opinions
Le « je » devient énorme
Mes pensées sont sans direction
Les rouges ont envahi les chapiteaux de mon coeur
Je vomis les retours et les compassions
Les larmes ne savent plus que faire
Il faut changer d’air en solution
Rire de son salut sans chercher les réponses
Les joies sont autant d’affection
Les pleurs ont tous une solution
Les rires sont oubliés par les continents omnipotents
Les saules explosent comme des munitions sèches
L’allée des adieux attèle le poison
Les rires n’ont pas de solution
La raison est un trou où je déverse ma haine
Les sots rient et se pavanent sur la cour des miracles
La cherche des feux est annoncée en obscures solutions
De règnes à putréfaction les germes du bonheur sont sans chanson
Il ne faut rien oublier d’hier
Les chants marins sont sans gîte
Et le problème est obscur en comparaison
Cherche l’éternel tu n’y verras que des cons
La vie est une idée discrète sur laquelle se greffent des abîmes
Ou les pareils sentent les morts du moment et les feux du rien
Les sans abris jouent avec les lunettes des consciences
Il ne faut pas toujours voir les trous de la saison
Je ne danse pas sans comparaison et mes dieux sont à jamais imparfaits
Les frises tétra linguales dansent au firmament
Des sentiments froussards d’hier
Les ruelles sentent la crasse et je les aime
Oublions les mots rien n’est déraison sans les sentiments
Détresses est un mot à venir
La tristesse est un accomplissement
Que mêmes les rêves d’hier ne peuvent gommer
Sinon les passions désertes du rire en fusion
Sur les plages secrètes de nos ambitions
L’amour est un ravin des âmes perdues
Où je gagne mon pain et ma vertu
Les réelles détresses ont une solution
Qu’est l’oubli de soi
Et de ses déraisons.

extrait de "Les jours tombent" éditions Aparis 2009

jeudi 27 août 2009

Blafards

Blafards
Des bises de l'âme vogue en douce terreur de jadis- Nous sommes narquois vous l'oubliez Monsieur de rien des récoltes en sentinelle douce
Vos compagnes se souviennent de votre embonpoint et je n'ai plus de gêne
Terre toi dans des dialogues en souvenirs de buvard
Vous pénétrez le lard de coutumières
Parlez en latence
Je n'ignore pas vos emblèmes frêles
Des mouchoirs de papiers blancs de vos amours inaccomplis
la pisse rempli tes chaussures au premier ressort des besoins d'ambition
Etalon nous dérivons aux aguets
Parle amour je cire tes pompes et rêve de te briser
Mes étreintes m'ont laissé une rage inhospitalière
Crevard de l'ennui béat de tes fadaises
Je baise les déraisons d'un Monde inquiet qui tient en haleine une main d'oeuvre épuisée
Souriez l'amour mort en puissance enfouie les travers de porcs de mes ennemis aux sobriquets que je décompose comme leur chair catin. L'idiot se tait mais remarquez bien ses absences la dérive de ses amours lointaines coupe le cordon de vos bourses fades
à la tiédeur du Monde qui opère à la hache je réponds assurément que les suceurs de foules craignent la petite houle de mes torpeurs- Abois aux aguets la Mort est là.

dimanche 23 août 2009

Dérive d'aile

Dérive d'aile, les soleils se taisent
En caressant les feuillages et l'écume du ruisseau
Exilé des terres singulières nous appréhendons les miroirs
Au teint palissant de la brune folie de nos vingt ans
Eternels souvenirs de l'être incandescant
Peu de branches sciées mais une douleur à la racine
Un galet dans la main droite tu exhibe nos jeunesses
Aux peuples rêveurs des collusions en furie
Amour d'atours la peine t'a épargné
Quelques solitudes et rancoeurs - tu sais les étés demeurent longs sans cierges blancs
La trêve est longue sans gendarme pour polisser nos moeurs
De trentenaires vaincus et fébriles
Achevant les jeunesses aventureuses en souterrain gardé
Dis moi 'je t'aime" mais je ne me souviens qu'à peine de ton visage
Les tendres accolades ont imprégné mon odeur âcre sur tes vêtements
Les routes en éclair dissuadent les foules
Et la houle nous éloigne des rivages gardés en conditions.

samedi 15 août 2009

Devinons

Devinons sans cri les lueurs hagardes- Mes spasmes se perdent
L'occlusion de mes sens Des pertes sans nom
Le ciel se couvre-rouge sang des souffrances parsemées en condition de fou
Blêmes sont tes tractions sans mes visites inopportunes
Ma marée de laque sang inonde ta galerie passagère et marque les murs aux fers
Tes errances n'ont pas le goût très suave et tes ambitions sont vaines
Parsème tes rimes stériles de laque à beau
Les miroirs se taisent et le chemin tracé prend ses repères dans les formules récentes
Mes sentiers se tracent à la force de bras nageurs et à la volonté comprimée
Par les sentinelles fortes aux aguets de nos mondes aux abois
Devine toi aussi où je me trouve
A peine ici les toiles ne sont pas là où tu les vois plus profond dans les sondes immortelles de soupapes en attentes
La beauté est exilée en tes terres hautes et le cosmonaute se trompe de direction
Ta beauté fait taire les métaphores
Ton chant audible partout me traque lorsque je te cherche
Nous avons dissolu les firmaments du Monde et soulevé les nouvelles conditions. Je pense, tu es là et nous nous taisons subrepticement.

jeudi 13 août 2009

Brutalité du jour

Brutalité du jour, L'éclipse des nuits
Tes docks rouges ont affaibli ma rétine
Mes comparses se souviennent de mes absences suivies
Au détour de la route
Les véhicules lourds écrasant le bitume
Paria d'amour en jachère inouïe
Combien de rêves anéantis par les bulldozers
Sans modération je fume le cyanure
Tes bras m'ont oublié et je ne sais plus où aller
Les restes de mes propos noyés sous mes absences
Planter sa tente en terres inhospitalières
Conversations sans aéroport
Silhouette entre les poids lourds
Mains calleuses pensée poreuse
La vie se poursuit dans un couloir occidental
Entre espoir et trou noir
Pleurer dans la forêt
Attendre les rédemptions des baignades en ruisseaux
Amour demain, trois riens, une plaie, une langueur
L'été se poursuit dans la moiteur blême de la vie.

jeudi 23 juillet 2009

Orages d'été

Les roulements de tambours
Paniquaient la jeune recrue
Le ciel noir, la pluie battante
Les craquements du ciel
Douleur de l'hirondelle
Au banquet des damnés, j'ai caché la clef
Subrepticement, je glissais à son oreille innocente
" Le combat est achevé, nous avons gagné la course contre le temps"
Le clocher s'effondrait
La nuit demeurait sans étoile ni voix
Les Mondes sont sans sens
Les frénésies masquent cette faille
Hagards, tapis sous la misère et l'orgueil
Nous payons de notre sang
Ces combats vains, ces étoiles espérées
Alors que l'atman n'est pas révélé
Nous perdons le Monde en soubressauts et virilité.
Nos rêves évanouis
De l'atman aux blessures de l'ego
En lion camouflé, j'arpente les rues de ma ville
Les trompe-l'oeil désuets et les vacations particulières
En jardins de l'indompté
Triste et sans fin
La course est passagère
Je t'attendais au café du coin
Une cigarette mal roulée entre les mains et le cheveu hirsute
Ton visage d'une paleur immortelle s'est immiscé
Dans mes rêves aux déflagrations souterraines
Les chemins où je m'embusque
En sentinelle amère
Avaient le goût et l'amertume
L'été était pluvieux
La folie monocorde
Je ne me souviens plus des raisons
Mais les séparations demeurent
Un signe d'inaccomplissement et de compréhension mutuelle.

lundi 11 mai 2009

"Les jours tombent" est maintenant disponible!

Mon recueil de poésie "Les jours tombent" est désormais disponible sur le site d'édilivre!
http://www.edilivre.com/doc/11068

Ou sur le site d'Alapage
http://www.alapage.com/-/Fiche/Livres/9782812112997/LIV/les-jours-tombent-georges-thiery.htm?donnee_appel=GOOGL

Pour les dijonnais, il sera consultable à la salle d'étude de la bibliothèque municipale et en vente à la librairie Grangier prochainement.

lundi 20 avril 2009

Langueurs

Des langueurs d'aéroports naissants
Sur les tristes files d'attente de nos villes
Les soleils palpitants de ma conscience
Eclipsent les torpeurs que l'on réserve
A ceux qui cherchent la sortie convexe
Nous déambulons sans idée
Cherchant à peine de quoi manger
Et ces ficelles au bord de l'implosion
Une divine raison
Des trous d'obus à perdre les calibres
De mes derniers rêves échoués en isolement
Des peines à perdre haleine
Et ces mains qui sondent mes poches pleine de vieux kleenex
Vestiges d'une saison ou nous vaquions à respirer cet oxygène froid
Mon amour, tu me détestes si cordialement
Et mon diamant de la veille se perd sur le peigne
Nous bousculons nos certitudes
Pleins d'appréhension
Nous sommes loin de ses questions si pleines de tendresse et de rêves
Si tu pouvais parfois poser un baiser sur mon front soucieux
J'éviterais ces pertes de vitesse atroces
Ou plus rien ne me montre la voie
Je t'entend ce soir entre mes yeux
Me parler de ces conversations amoureuses que nous avions
Maintenant chez moi, plus rien ne parle
Je n'entend que les bruits de voiture
Et les vociférations de quelques passants frustrés
Mon rêve s'est éclipsé dans un mouchoir de papier blanc
A l'orée des baisers et des remerciements
Je ne signe plus qu'en blanc
Les lettres d'amour égarées
De l'enfant rêveur que j'ai été.

samedi 18 avril 2009

Chandelle

Chandelle
Si tu y mets
De la coulure sur mes lèvres fraiches
En pilon à exploser les frontières des firmaments
Sur les soleils couchants de nos blasphèmes
Nous pillerons les justices et socquettes
Trop tard pour l'admettre
Nous n'y avons vu que du feu
Les misères ont joué le jeu et déclenché les révoltes
Des oueds maudits aux férocités de mes admissibilités
L'imbécile est aux commandes
Et la surchauffe est monstrueuse
Des déflagrations à damner les ruisseaux de la poésie
Nous verrons je te promets les changements au prochain virage
Après la perte l'oubli et c'est dur à accepter
Je rentre la tête baissée
Les polissoirs de nos accomplissements
Des illusions à perdre raison
Un sifflet idiot, je me retourne
L'embrasement est monstrueux
Un incendie a inondé les sommets
Hauteurs corroborées
Je songe en trahison
Mets du ressort sur les quelques consorts
Les ambitions freinées ont envahi le méthane
Souplesse démente de nos comparses
Un amen et les damnés reprennent la pente de l'égarement
Nous sommes à la veille de l'étincelle.

Dernière sommation

Dernière sommation
Je me rend aux anges de la mort
Mordoré d'écumes en cogitation absolue
Soutenu par mes rêves
Mon exil est ma bulle
Tendre tristesse de langueur
Solitude des bas étages, je fume une cigarette, passe un disque
Pense, pense et panse mes plaies
Divine ardeur de soupirs qui s'éloignent
Je cultive un petit serpent venimeux et aux aguets
Tant que je le couve, je le sais fidèle
Ma bouche n'a plus que faire de son sommeil
Et entre mes draps il se glisse
Et à l'oreille me susurre qu'il peut me soulager de cette quête lourde à porter
Le deuil ne sera pas si lourd ajoute-il lorsque je le cajole
Je le mord à mon tour
C'est la nuit dans cet écueil de rêve en sillon
Que je cultive mon écueil et les amours dissolus
Mon amour oublie mes tergiversations
Ecureuil de mes pensées se terre et me conseille de consommer
Ces petits animaux répondent à mes attentes
Je les écoute doucement
Et cette serviette sur ma douche
Vilaines ardeurs
Sueurs nonchalante de mes rêves évanouis dans les mystères
Des éclipses de lune
Et ma ritournelle qui prend fin en s'éteignant sur ma vision
Allumerais-je la télévision
Tout tourne et déambule
Mon rêve ne s'achèvera que dans la promiscuité de la petite mort
Lorsque égaré et nous étant approché
nous avons cru en l'instant
Qu'il m'en souvienne, je m'évanouis à nouveau
Sous des senteurs de jasmin et d'encens lourds
Mon amour est loin et plus rien.

jeudi 16 avril 2009

Divers

Divers affronts
En réunions stupides
Dix égos
Une radio
Des mots décousus
Un fusil à l'épaule
Le monstre fascine ailleurs
Les poussées comme autant de labeurs
Une roue qui tourne
Un sceptre en veille inconcevable
Aucun amour
Des véhicules tout au plus
Et cette terne terreur
Qui enterre nos espoirs
Subrepticement le soir
A l'aurore des éclipses et des métaphores
Les morts veillent sur nos diverses vies variées
A l'aune de nos personnalités
Les raisons sont autant d'enfermements
Mes incompréhensions
La libération des foules borgnes
Qui traînent en périphéries et zones urbaines
Le soir avant les petites morts
De ces foules muettes.

mercredi 15 avril 2009

Déraisons

Nous pensions vivre
Sur des horizons solides et construits
Nous scrutons désormais le manque et le vide
Nous pensions vivre sur des fois fondées et certaines
Nous scrutons maintenant le terme de Dieu
Et la tristesse des riens
Nous vivons en déraisons sans pareilles
Nous sommes échoués sur l’esquif de nos joies
Quand les turpitudes nous étreignent
Nous songeons sans avenir
Aux folies passées
Nous sentons le morne de nos conditions
Sans jamais aller dans les décombres de nos imaginations
Il est temps pour nous de dé convenir en commun
De tracer des routes autres
Sur les dérives de nos sentiments à jamais tus et de pourfendre
La raison d’un peuple hagard et noyé
Sous des années de postures et conditionnements.

Terreurs

Oubliés
Nous lavons nos sentiments à la javel
Et ton cœur ouvre ses pareils Au sommeil englouti
Par les jadis et les maintenant
Qui ruminent sur nos flans
Et toi amour tu dis vent
Ma marée est sans emblème
Et tes doigts suintent la joie et l’être
N’accomplissons plus nos vies
Sur les sans indemne
De tes volontés fugaces
Et ordurières.

Tombes

Les tombes surnageant
Sur mon imagination désuète
Enterrent mes mœurs
Sous les halos d’un souffre poreux
Jamais nous ne pensions parvenir
Au nirvana des pauvres
Nous dansions
Sous la nuit étoilée
D’un semblable flot
Nous paraissions
Divins et glorieux
Alors que nous avions faim et peu de foi
Les tombes à profusion
Sous nos directives
Enterrent le hâle
De nos années d’esclavage
Et de douce corruption
Qu’est l’apprentissage
De l’ordinaire
Et du sacré.

Détresses

Les détresses tardives sourdent mon imagination
D’ordre à désordre
Du chaos qui règne sur nos régions dévastées
Mon souffle tarde et embrase
Le monde à la pelle
Mon tempérament
Embrase tes opinions et mon règne
Est le foutre du monde réel où imaginaire
Perds toi dans mes estampes
Ma belle sème ses discours en ère de trépidation
Mon amour je me suis perdu et tu me retrouves sans cesse
Le regard ailleurs et sans douceur de voix
Ma perte te lèche le panier
D’oseille en petite cour
Tu as acclamé mon discours
Et je porte sur tes lèvres
Le baiser de ma mort.