lundi 20 avril 2009

Langueurs

Des langueurs d'aéroports naissants
Sur les tristes files d'attente de nos villes
Les soleils palpitants de ma conscience
Eclipsent les torpeurs que l'on réserve
A ceux qui cherchent la sortie convexe
Nous déambulons sans idée
Cherchant à peine de quoi manger
Et ces ficelles au bord de l'implosion
Une divine raison
Des trous d'obus à perdre les calibres
De mes derniers rêves échoués en isolement
Des peines à perdre haleine
Et ces mains qui sondent mes poches pleine de vieux kleenex
Vestiges d'une saison ou nous vaquions à respirer cet oxygène froid
Mon amour, tu me détestes si cordialement
Et mon diamant de la veille se perd sur le peigne
Nous bousculons nos certitudes
Pleins d'appréhension
Nous sommes loin de ses questions si pleines de tendresse et de rêves
Si tu pouvais parfois poser un baiser sur mon front soucieux
J'éviterais ces pertes de vitesse atroces
Ou plus rien ne me montre la voie
Je t'entend ce soir entre mes yeux
Me parler de ces conversations amoureuses que nous avions
Maintenant chez moi, plus rien ne parle
Je n'entend que les bruits de voiture
Et les vociférations de quelques passants frustrés
Mon rêve s'est éclipsé dans un mouchoir de papier blanc
A l'orée des baisers et des remerciements
Je ne signe plus qu'en blanc
Les lettres d'amour égarées
De l'enfant rêveur que j'ai été.

samedi 18 avril 2009

Chandelle

Chandelle
Si tu y mets
De la coulure sur mes lèvres fraiches
En pilon à exploser les frontières des firmaments
Sur les soleils couchants de nos blasphèmes
Nous pillerons les justices et socquettes
Trop tard pour l'admettre
Nous n'y avons vu que du feu
Les misères ont joué le jeu et déclenché les révoltes
Des oueds maudits aux férocités de mes admissibilités
L'imbécile est aux commandes
Et la surchauffe est monstrueuse
Des déflagrations à damner les ruisseaux de la poésie
Nous verrons je te promets les changements au prochain virage
Après la perte l'oubli et c'est dur à accepter
Je rentre la tête baissée
Les polissoirs de nos accomplissements
Des illusions à perdre raison
Un sifflet idiot, je me retourne
L'embrasement est monstrueux
Un incendie a inondé les sommets
Hauteurs corroborées
Je songe en trahison
Mets du ressort sur les quelques consorts
Les ambitions freinées ont envahi le méthane
Souplesse démente de nos comparses
Un amen et les damnés reprennent la pente de l'égarement
Nous sommes à la veille de l'étincelle.

Dernière sommation

Dernière sommation
Je me rend aux anges de la mort
Mordoré d'écumes en cogitation absolue
Soutenu par mes rêves
Mon exil est ma bulle
Tendre tristesse de langueur
Solitude des bas étages, je fume une cigarette, passe un disque
Pense, pense et panse mes plaies
Divine ardeur de soupirs qui s'éloignent
Je cultive un petit serpent venimeux et aux aguets
Tant que je le couve, je le sais fidèle
Ma bouche n'a plus que faire de son sommeil
Et entre mes draps il se glisse
Et à l'oreille me susurre qu'il peut me soulager de cette quête lourde à porter
Le deuil ne sera pas si lourd ajoute-il lorsque je le cajole
Je le mord à mon tour
C'est la nuit dans cet écueil de rêve en sillon
Que je cultive mon écueil et les amours dissolus
Mon amour oublie mes tergiversations
Ecureuil de mes pensées se terre et me conseille de consommer
Ces petits animaux répondent à mes attentes
Je les écoute doucement
Et cette serviette sur ma douche
Vilaines ardeurs
Sueurs nonchalante de mes rêves évanouis dans les mystères
Des éclipses de lune
Et ma ritournelle qui prend fin en s'éteignant sur ma vision
Allumerais-je la télévision
Tout tourne et déambule
Mon rêve ne s'achèvera que dans la promiscuité de la petite mort
Lorsque égaré et nous étant approché
nous avons cru en l'instant
Qu'il m'en souvienne, je m'évanouis à nouveau
Sous des senteurs de jasmin et d'encens lourds
Mon amour est loin et plus rien.

jeudi 16 avril 2009

Divers

Divers affronts
En réunions stupides
Dix égos
Une radio
Des mots décousus
Un fusil à l'épaule
Le monstre fascine ailleurs
Les poussées comme autant de labeurs
Une roue qui tourne
Un sceptre en veille inconcevable
Aucun amour
Des véhicules tout au plus
Et cette terne terreur
Qui enterre nos espoirs
Subrepticement le soir
A l'aurore des éclipses et des métaphores
Les morts veillent sur nos diverses vies variées
A l'aune de nos personnalités
Les raisons sont autant d'enfermements
Mes incompréhensions
La libération des foules borgnes
Qui traînent en périphéries et zones urbaines
Le soir avant les petites morts
De ces foules muettes.

mercredi 15 avril 2009

Déraisons

Nous pensions vivre
Sur des horizons solides et construits
Nous scrutons désormais le manque et le vide
Nous pensions vivre sur des fois fondées et certaines
Nous scrutons maintenant le terme de Dieu
Et la tristesse des riens
Nous vivons en déraisons sans pareilles
Nous sommes échoués sur l’esquif de nos joies
Quand les turpitudes nous étreignent
Nous songeons sans avenir
Aux folies passées
Nous sentons le morne de nos conditions
Sans jamais aller dans les décombres de nos imaginations
Il est temps pour nous de dé convenir en commun
De tracer des routes autres
Sur les dérives de nos sentiments à jamais tus et de pourfendre
La raison d’un peuple hagard et noyé
Sous des années de postures et conditionnements.

Terreurs

Oubliés
Nous lavons nos sentiments à la javel
Et ton cœur ouvre ses pareils Au sommeil englouti
Par les jadis et les maintenant
Qui ruminent sur nos flans
Et toi amour tu dis vent
Ma marée est sans emblème
Et tes doigts suintent la joie et l’être
N’accomplissons plus nos vies
Sur les sans indemne
De tes volontés fugaces
Et ordurières.

Tombes

Les tombes surnageant
Sur mon imagination désuète
Enterrent mes mœurs
Sous les halos d’un souffre poreux
Jamais nous ne pensions parvenir
Au nirvana des pauvres
Nous dansions
Sous la nuit étoilée
D’un semblable flot
Nous paraissions
Divins et glorieux
Alors que nous avions faim et peu de foi
Les tombes à profusion
Sous nos directives
Enterrent le hâle
De nos années d’esclavage
Et de douce corruption
Qu’est l’apprentissage
De l’ordinaire
Et du sacré.

Détresses

Les détresses tardives sourdent mon imagination
D’ordre à désordre
Du chaos qui règne sur nos régions dévastées
Mon souffle tarde et embrase
Le monde à la pelle
Mon tempérament
Embrase tes opinions et mon règne
Est le foutre du monde réel où imaginaire
Perds toi dans mes estampes
Ma belle sème ses discours en ère de trépidation
Mon amour je me suis perdu et tu me retrouves sans cesse
Le regard ailleurs et sans douceur de voix
Ma perte te lèche le panier
D’oseille en petite cour
Tu as acclamé mon discours
Et je porte sur tes lèvres
Le baiser de ma mort.