vendredi 8 janvier 2010

Divergences extatiques

Tu volais les plumes effeuillées de mes rivages subalternes
Tes petits coups contre mes tibias fragiles
Ton petit cou sans marque d'avril
Les dyslexies et les fugacités
De petits rêves éparpillés
Comme les tombes de pharaons
Des rêves de guerriers
Des conditions paysannes
Des chômages en état de droit
De peines parcourues dans les villes dont ne subsistent que les tells
Des ziggourats improbables au Gange si sale
De plébéiens dont les noms ne nous disent rien
Petite sotte des grandes heures
Mon téléphone a la saveur d'un petit caillou
Sous tes doigts d'argile rose
Ma dérive est printanière
Mon sourire passager.

Dignité sans être

Dignité sans être
Tes rêves décadents me submergent en vague de froid
Ton regard ailé, ta langue déliée
Subtilité d'amour en tremble ma misère
Les soirées concupiscentes de mes vingt ans
Je crève de trentaine tout doucement
Tu dis rien sans toi n'est pénible
Connaîtras-tu les fléaux de mes malédictions
Leur rauque et convenue inattention
Lorsque mes désirs t'auront fuit pour acquérir
La sérénité d'un roc sur les archipels de sagesse
Tu dis "pars" et je le fais
Plus rien ne me manque et ton souvenir m'est indifférent
Nous avons frappé trois fois
La quatrième ta porte s'est ouverte
Alors que la mienne se refermait.