mardi 23 mars 2010

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Diverses et sourdes
Les rumeurs sont si passagères
Au vent des moutons bêlants
L'appel du loup est discret et lointain
Les contraintes ordinaires nous mènent à l'abnégation et à la résignation
Les pouvoirs nous contraignent, nous mènent en termes inamicaux
Nous suivons un fleuve noir et long
Sur les berges inquiètes de tes contradictions
L'espace laissé nous happe en langue de fortune
Un aléa de plus dans ta carrière de pantin
De géant aux grandes mains
Des sortilèges las -de souverains dont le dédain équivaut à la médiocrité
Le peuple usé comme un ticket de train dans la poche d'un vieux jean troué
Des perspectives qu'on nous laisse, des migraines récurrentes,
Des angoisses de boîte à lettres
Des riens de demain, des fiches de paye, des bulletins de vote,
Des comprimés en venin
Un aller retour-en rien je ne déjoue tes pièges
Sordide avenue de vies établies, de réseaux fondés, d'opportunités balisées
Des divertissements qu'on nous sert comme à la grande soupe populaire
Je marque d'une croix noire vos vanités fugaces et mortelles
Je vomis vos discours, votre langue menteuse, vos tours de passe-passe
Vos oraisons de vaincus, vos perspectives d'élus au sein d'une histoire
Que tous vomiront, baliseront, oublieront.

jeudi 18 mars 2010

Bruissement d'ailes souveraines
Quiétude en milieu d'aliénés
Quelle équité pour les sages?
Un passage à peine réfréné
Des vols silencieux à l'emprise descendante
Les choses sont si changeantes
Les sourires se taisent en indiscrétions fugaces
Ton passage à dos sent le tabac
Non, je n'irai plus là-bas
Si les peines s'enfument à noircir les murs
Mes secrets ont le goût de l'épouvante mondaine
Celle qui vous traque sans relâche
Un sas pour condamné
Un refrain obsédant
Une course contre l'altitude
Et la finitude de Finlande
Des apaches aux longues langues
Des amandes douces
Des traitrises sourdes
Un regard de damné sur vos vies condamnées
Un traquenard pour sourds
Et la vision auréolée
Des décombres d'hier.

lundi 15 mars 2010

extrait du "carnet indien"

J'ai
Un collier de cristal
Un diadème à deux têtes
Une pensée non convexe
Un aéroport
Une liste d'attente
Sur laquelle je m'inscris
Un souvenir en transe
Un baiser d'alouette
Une brusquerie maladive
Un archipel
Une baie où je me baigne
Nous sommes
Une auréole
Une boussole de matelot
Un gilet de sauvetage
Et la voie toute tracée

Rivages lointains

De sombres brumes m'affectent
Perditions au violon- Écarts de rêves engloutis
Des palaces aux dérisions quotidiennes, les vipères aux longues langues tremblent
Et mon rêve s'enterre en conditions inouïes
Des torpeurs de jadis, des ravins à proximité
Tu dis la vie est un songe lorsque les cauchemars m'éveillent
Proximité et anxiété, l'aliénation vous guette, vos torpeurs sont miennes
Vous vivez de stress et d'agonie, avalez les décombres de mon imagination féroce
la différence est une alliée sur laquelle nous misons
Traquenards d'un soir voile de vie sur nos feuillages amoindris
La coupelle est pleine lorsque tu m'appèles et la vertu est une petite comparaison
Vos oraisons- tous me disaient vaincu- la fébrilité lève les ambiguités
Vos trahisons me renforcent vos proximités me rejettent
La nuit à qui je confie les secrets les plus opaques
m'emporte peu à peu
une distraction de sage- infernale est renversée-les remises sont sombres
Nous guettons le jour et ses décisions.