lundi 20 avril 2009

Langueurs

Des langueurs d'aéroports naissants
Sur les tristes files d'attente de nos villes
Les soleils palpitants de ma conscience
Eclipsent les torpeurs que l'on réserve
A ceux qui cherchent la sortie convexe
Nous déambulons sans idée
Cherchant à peine de quoi manger
Et ces ficelles au bord de l'implosion
Une divine raison
Des trous d'obus à perdre les calibres
De mes derniers rêves échoués en isolement
Des peines à perdre haleine
Et ces mains qui sondent mes poches pleine de vieux kleenex
Vestiges d'une saison ou nous vaquions à respirer cet oxygène froid
Mon amour, tu me détestes si cordialement
Et mon diamant de la veille se perd sur le peigne
Nous bousculons nos certitudes
Pleins d'appréhension
Nous sommes loin de ses questions si pleines de tendresse et de rêves
Si tu pouvais parfois poser un baiser sur mon front soucieux
J'éviterais ces pertes de vitesse atroces
Ou plus rien ne me montre la voie
Je t'entend ce soir entre mes yeux
Me parler de ces conversations amoureuses que nous avions
Maintenant chez moi, plus rien ne parle
Je n'entend que les bruits de voiture
Et les vociférations de quelques passants frustrés
Mon rêve s'est éclipsé dans un mouchoir de papier blanc
A l'orée des baisers et des remerciements
Je ne signe plus qu'en blanc
Les lettres d'amour égarées
De l'enfant rêveur que j'ai été.

1 commentaire: