samedi 6 juillet 2013

perte anxieuse

Perte anxieuse au lever du jour
je me blottis un peu plus contre le bleu laine du pull, puis sous la langue, petite frénésie intime
au regard des aurores je palis encore sur le café noir, les bruits de rose en cour, j'inspire l'âcre du jour naissant sur la ligne intime, cherche un exutoire en lignes fines
hypocondrie en dernier ressort, usé, rincé par les pluies de printemps, ceux qui persiflent, la calomnie rongeant mes derniers attraits, souffrance aigüe à damner les paumés, les derniers sur la voie, ceux qui prennent le départ tard,
j'accuse le coup de la trentaine en veines sombres
tente la vie sereine
me noie dans un bourdon sourd au monte crâne lourd
une absence, un sens, une voie
aveuglé
la lumière rappelle mon dernier bastion
et pointe le détachement parfait
alors que tu m'enserre d'un fil translucide et invisible
la beauté non manifestée se lit en absence
la présence imbibe mes derniers recours
secours tard, rien ne se lit plus.


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